On m'appelleuh chevalier blanc...

Publié le par Stevan Sulliven

Pffiou! Encore une rude journée! Entre les stocks qui semblent n'en jamais finir , le décalage horaire, et les promos anniversaire qui amènent du monde, parfois je ne sais plus où donner de la tête.

Après des journées pareilles, quand je rentre à la maison, fourbu mais fier, je me sens comme le héros rentrant chez lui après une épopée, et j'aimerai pouvoir retrouver ma femme, souriante, et la trouver plus belle que jamais tandis qu'elle me demande, chevelure incandescente dans un rayon de soleil: "bonjour chéri, combien de dragons as-tu occis aujourd'hui?" Au lieu de celà,  elle tire la gueule, et de regarder mes traits tirés par la fatigue, de m'entendre soupirer tandis que je m'écrase bruyamment sur le fauteuil du salon, sa rage s'attise, et tandis que je tente de manger en offrant mon cerveau entièrement disponible aux prèches de l'église cathodique, elle entreprend de se plaindre que c'est pas une vie, que je vais encore être trop fatigué pour l'emmener faire du shopping cet aprèm' ( euh... oui, parfois le travail a bon dos!) et pendant ce chapelet de jérémiades impies qui couvrent la sainte parole publicitaire, je me rappelle qu'au début elle avait encore le bon goût de me plaindre quand je rentrais crevé.

Elle prenait ma tête entre ses mains soyeuses, au lieu de me la prendre tout court. Et elle me réconfortait par des sourires enjoleurs et des mots d'encouragement. Et je répondais que je resterai fort pour elle, que je faisais ça pour elle et le bébé, pour qu'ils puissent enfin succomber à la frénésie de consommation, qu'après sept ans de galère à mes côtés, je lui devais bien ça, quand même, et que si je devais traverser l'enfer pour la rendre heureuse, je le ferais deux fois, même si personne ne me demande de le refaire! Je crois que ça l'excitait, après tout les femmes ont cette chance d'avoir des zones érogènes en dehors du corps (et je ne parle pas que du porte-monnaie...) Toujours est-il qu'une petite gâterie venait toujours à point pour achever de me remonter le moral, à cette époque. Mais présentement, elle semble trop remontée pour que j'aie quoi que ce soit à espérer de ce côté là!

Tout ce que j'ai pour me réconforter, c'est de me rappeler qu'en quittant le magasin, tout à l'heure, le manager m'a félicité pour le boulot que j'ai abattu aujourd'hui. Lui, au moins, me regardait comme la demoiselle en détresse son preux paladin en étincelant attirail. (OK, j'en rajoute peut-être un peu, là, mais peu importe!)

C'est marrant les effets de la féminitude sur les individus: Après 7 ans de galères pas possible, vous trouvez finalement un job pour faire plaisir à votre femme. Et une fois que vous commencez à vous dire que vous êtes peut-être fait pour ça, après tout, la voilà qui vous reproche de ne plus être au chômage?!

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Z
<br /> Madame Sullivan a besoin de se retrouver avec toi, faire rejaillir la flamme de vos premiers jours, sentir la passion revigorer son coeur meurtri par la routine...<br /> Et là les p'tites gâteries reviendront à l'ordre du jour.<br /> Et là, la blague paillarde qui suit reprendra tout son sens : Quel point commun y a t-il entre un transpalettes et une femme? si tu possèdes l'un des deux, tu n'as plus besoin de décharger à la<br /> main...<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> lol faudra que je la ressorte o boulot...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />