The Mad Caddies, voilà un bon groupe!
Dans la plupart des magasins appartenant aux Hyper-Marquis, vous garez votre carosse, et à proximité du box de votre fidèle destrier, se trouve miraculeusement un auvent où vous pouvez, moyennant piécette, emprunter un caddie pour vous aider à transporter toutes vos courses, voire vos cherubins en bas âge... Ah! je ne sais pas pour vous, mais quel déchirement ce fut de devenir trop grand pour m'asseoir face à ma mère, dans ce siège de caoutchouc peu confortable; et l'ennui innénarrable de ces longues années à désespérer d'être assez grand pour pouvoir pousser le chariot! Peut-etre découle-t-il de cet épisode un trauma oedipien qui m'empêche d'envoyer paître l'enseigne SM? (lol)
Donc vous prenez votre caddie, sorte de brouette grande contenance (240 litres exactement, car après ça devient trop lourd pour la ménagère de moins de 50 ans, si vous voulez tout savoir), vous faites vos courses, puis vous revenez au box de votre fidèle destrier pour mettre vos provisions dans votre chariot. Ensuite, comme vous avez envie de récupérer le sou inséré dans le caddie, vous allez, sans rouspéter, le ramener là où vous l'avez pris, et voilà comment on économise un salaire!
Mais là n'est pas le propos de cet article, d'autant plus que responsabiliser un peu les clients, ça ne peut pas leur faire du mal - je reviendrai là-dessus ultérieurement, croyez-moi...
Chez le Super-Marquis Simplet, qui n'a pas volé son nom, car radin comme il est, il a surement eu ses neurones au rabais, il en va tout autrement.
La plupart des clients prennent un caddie en magasin, et le laissent au parking. La magie des vases-communicants n'opérant pas, le retour des caddies en magasin est laissé à la charge du personnel. Permettez-moi de me lamenter sur cette tâche ingrate!
Pour situer le contexte, il faut déjà comprendre que les appels des caissières pour recharger le stock de caddies disponibles en magasin résonnent quasiment toujours en période de "rush", alors que le magasin est bondé et que l'équipe est plus que jamais dans le stress, tentant tant bien que mal de recharger les rayons dans la cohue. Il faut donc que deux d'entre eux se dévouent pour descendre à l'étable récuperer les brouettes. Dans mon magasin, comme on est en ville, le parking est souterrain, autant dire qu'avec ce que lâchent les pots d'échappement des montures de nos clients, le parfum d'excréments chevalins qui nous chatouille les narines est tout sauf campagnard! Muni de jetons, on se dirige vers les chariots enchainés, puis après en avoir libéré des rangées entières, on pousse l'encombrant apanage vers le monte-charge, faisant attention aux carosses des clients, qui, le coffre chargé de victuailles, semblent si pressés de partir, qu'ils nous écraseraient sans pitié pour un peu que l'on ose se trouver en travers de leur chemin! Ensuite, il faut encore les sortir de l'ascenseur en affrontant le flux de clients en sens inverse tout aussi pressés de sortir maintenant qu'ils ont traversé la frontière des lignes de caisse, douanes où le passeport est labellisé "visa" ou "mastercard".
En résumé, c'est une lutte de tous les instants contre la pestilence du parking, les roulettes grippées des chariots, le manque de courtoisie de la clientèle, et les contre-temps intempestifs qui vont gâcher notre productivité en rayon.
Mais parfois, on a la chance de trouver un euro oublié dans la machine, quelle joie, c'est comme un pourboire!
P.S.: un lien vers la musique des mad caddies: http://www.myspace.com/mad_caddies
et, en bonus track, un lien vers un article assez interessant, pour ceux qui ont du temps à y consacrer:
http://www.optimum-blog.net/post/2008/10/18/Faut-il-abandonner-son-caddie-sur-le-parking
Donc vous prenez votre caddie, sorte de brouette grande contenance (240 litres exactement, car après ça devient trop lourd pour la ménagère de moins de 50 ans, si vous voulez tout savoir), vous faites vos courses, puis vous revenez au box de votre fidèle destrier pour mettre vos provisions dans votre chariot. Ensuite, comme vous avez envie de récupérer le sou inséré dans le caddie, vous allez, sans rouspéter, le ramener là où vous l'avez pris, et voilà comment on économise un salaire!
Mais là n'est pas le propos de cet article, d'autant plus que responsabiliser un peu les clients, ça ne peut pas leur faire du mal - je reviendrai là-dessus ultérieurement, croyez-moi...
Chez le Super-Marquis Simplet, qui n'a pas volé son nom, car radin comme il est, il a surement eu ses neurones au rabais, il en va tout autrement.
La plupart des clients prennent un caddie en magasin, et le laissent au parking. La magie des vases-communicants n'opérant pas, le retour des caddies en magasin est laissé à la charge du personnel. Permettez-moi de me lamenter sur cette tâche ingrate!
Pour situer le contexte, il faut déjà comprendre que les appels des caissières pour recharger le stock de caddies disponibles en magasin résonnent quasiment toujours en période de "rush", alors que le magasin est bondé et que l'équipe est plus que jamais dans le stress, tentant tant bien que mal de recharger les rayons dans la cohue. Il faut donc que deux d'entre eux se dévouent pour descendre à l'étable récuperer les brouettes. Dans mon magasin, comme on est en ville, le parking est souterrain, autant dire qu'avec ce que lâchent les pots d'échappement des montures de nos clients, le parfum d'excréments chevalins qui nous chatouille les narines est tout sauf campagnard! Muni de jetons, on se dirige vers les chariots enchainés, puis après en avoir libéré des rangées entières, on pousse l'encombrant apanage vers le monte-charge, faisant attention aux carosses des clients, qui, le coffre chargé de victuailles, semblent si pressés de partir, qu'ils nous écraseraient sans pitié pour un peu que l'on ose se trouver en travers de leur chemin! Ensuite, il faut encore les sortir de l'ascenseur en affrontant le flux de clients en sens inverse tout aussi pressés de sortir maintenant qu'ils ont traversé la frontière des lignes de caisse, douanes où le passeport est labellisé "visa" ou "mastercard".
En résumé, c'est une lutte de tous les instants contre la pestilence du parking, les roulettes grippées des chariots, le manque de courtoisie de la clientèle, et les contre-temps intempestifs qui vont gâcher notre productivité en rayon.
Mais parfois, on a la chance de trouver un euro oublié dans la machine, quelle joie, c'est comme un pourboire!
P.S.: un lien vers la musique des mad caddies: http://www.myspace.com/mad_caddies
et, en bonus track, un lien vers un article assez interessant, pour ceux qui ont du temps à y consacrer:
http://www.optimum-blog.net/post/2008/10/18/Faut-il-abandonner-son-caddie-sur-le-parking